12 Septembre 2016
Bonjour à toutes et tous.
Vous trouverez ci-dessous la retranscription de la réunion Sécurité organisée mardi 06/09 au soir .
Les éléments en italique bleu sont des commentaires et des précisions apportées par l’APEI.
Étaient présents Mesdames les Directrices des Écoles Maternelles et Primaire, ainsi que Monsieur le Maire.
Un peu plus d’une quarantaine de parents ont pris place dans la salle.
=> En résumé :
- Les écoles réalisent des exercices de mise en sécurité des enfants, suivant les types de risques existants
- Les parents et autres accompagnants ne peuvent plus rentrer dans les bâtiments scolaires
- L’adresse mail des écoles sera communiquée aux parents via le cahier de liaison, pour leur permettre de communiquer avec les enseignants.
- Mesures de sécurité prises par la mairie de Montlignon, en particulier pour faire face au risque d’attentats :
# Installation de barrières amovibles dans les cours des écoles, pour éloigner les enfants de la rue (à 3 mètres)
# Augmentation de la fréquence des patrouilles de police dans Montlignon
# Déplacement d’un agent municipal d’un carrefour à un autre pour sécuriser les passages piétons
- Mesures de sécurité futures annoncées par la mairie, sous réserve de réalisation :
# Recrutement d’un nouvel agent municipal d’ici la fin du mois de septembre 2016
# Démolition du bâtiment en ruine sur le parking de la rue des rosiers « prochainement »
Début de la réunion à 20:00.
La réunion est organisée à la demande de l’Inspection Académique.
La Directrice de l’École Primaire rappelle que la sécurité des élèves est un sujet qui leur tient à cœur depuis de nombreuses années.
Des exercices ont lieu régulièrement depuis 3 ans.
Mais elle doit faire le constat du peu d’exercice organisés de manière générale dans les écoles du Val d’Oise.
Il y a 3 types de risques à gérer pour les écoles :
- Premier risque : Catastrophe industrielle
La Directrice de l’École Primaire rappelle l’existence près d’Herblay une installation type « centrale AZF »
À priori il s’agit de l’usine Seine Aval, classée Seveso « seuil bas ».
En conséquence depuis 3 ans les écoles organisent régulièrement un exercice de confinement : calfeutrement des fenêtres et portes.
En pratique après l’alerte et le confinement, elles attendent les consignes émanant des services de police ou des pompiers.
Les écoles disposent d’une réserve d’eau et de nourriture, gérées avec l’aide de la mairie, pour répondre à une situation qui durerait.
La Directrice rappelle que dans ce cas d’alerte les écoles ne peuvent pas faire sortir les enfants.
Il ne faut donc pas venir les chercher.
La Directrice de l’École Primaire tient à rappeler que nous ne sommes pas situés dans un secteur à risque, celui-ci serait plutôt à proximité de l’autoroute.
M. le Maire rappelle que la rue de Paris est interdite aux camions de transports lourds.
Et probablement aux camions de transport de matières dangereuses.
La Directrice de l’École Primaire rappelle le contexte actuel et le plan Vigipirate.
Elle fait mention de la chance de ne pas avoir d’accès direct à l’école par la rue tout comme l’absence de fenêtre donnant directement sur la rue.
Hormis le passage couvert derrière la bibliothèque (en face de la sente des jardins) et il faut se rappeler que n’importe qui peut pénétrer dans l’espace intérieur séparant les différents bâtiments : gymnase, écoles, garderie….
L’école dispose d’une radio pour écouter les fréquences adaptées en cas d’incapacité des réseaux téléphoniques habituels.
Dans ce cas de figure aussi des exercices sont organisés : 1) se cacher et se taire, 2) fuir.
Un exercice doit être organisé avant les vacances de la Toussaint, à l’initiative du département, donc sans prévision ni planification de la part du personnel de l’école, et ce pour plus de réalisme.
En termes de sécurité quotidienne, la Directrice de l’École rappelle que les parents ne doivent pas pénétrer dans les locaux scolaires, à moins d’y être invité.
Les portes doivent rester fermées en permanence.
Ce qui explique l’interdiction faite aux parents de pénétrer dans l’école, excepté le jour de la rentrée pour les élèves de classes préparatoire (CP).
Il est donc impératif de respecter les horaires d’accès.
L’école forme aussi les enfants aux gestes de premiers secours : évanouissement, saignement…
Ceci est fait depuis plusieurs années en cycle 2 et 3 (cycle 2 : CP/CE1/CE2 ; cycle 3 : CM1/CM2).
À noter qu’il y a eu beaucoup de traumatismes après les attentats et un temps de parole a été organisé.
L’intervention d’une psychologue et d’une infirmière est possible.
La Directrice de l’École Maternelle explique que les écoles se préparent également aux risques naturels, comme les tempêtes, inondations…
Dans ce cas il s’agit de confinement « simple » : pas de calfeutrement des ouvertures.
Une personne demande l’installation de brises-vues le long de la rue des écoles pour protéger les enfants des regards lors des récréations et dissimuler l’organisation des écoles.
M. le Maire oppose un refus à cette demande.
Il explique qu’il juge suffisant l’installation de barrières amovibles dans les cours, pour éloigner les enfants de la rue, et que les enseignants sont présents dans la cour lors des récréations, leur permettant de repérer un comportement suspect.
La construction d’un mur est évoquée également, mais M. le Maire explique que ce n’est pas possible non plus au motif que les écoles ne peuvent être « transformées en Fort Knox ».
Après plusieurs échanges, M. Le Maire change de discours et affirme finalement qu’une réflexion est en cours à la mairie au sujet des brises-vues.
L’APEI lui rappelle que sa réponse « la réflexion est en cours » est une réponse régulièrement avancée depuis un an en conseils d’école.
Sans que la réflexion n’aboutisse pour autant…
Une personne demande s’il serait possible de transformer la partie de la rue des écoles située entre la rue de Paris et la rue des rosiers en voie piétonne.
M. le Maire explique que ce n’est pas possible, soulignant que la rue de Paris est une route départementale.
Rapport de cause à effet ???
M. le Maire évoque les deux agents municipaux qui sécurisent la traversée des passages piétons.
Rappelant que l’un d’entre eux est indisponible de longue date pour raison de santé, il précise qu’il a demandé au second agent de se placer au carrefour de la rue des rosiers et de la rue des écoles.
M. le Maire explique que celui-ci est plus dangereux que celui de la rue de Paris et de la rue des écoles, où d’après lui les véhicules respectent la « zone 30 ».
Si la sécurisation du premier carrefour mentionné est nécessaire, on peut s’étonner que la mairie considère la traversée de la rue de Paris comme sans risque pour les enfants ! Surtout quand la mairie appelle à la construction d’une déviation….
M. le Maire annonce ensuite le recrutement par la mairie d’un nouvel agent qui sera chargé de veiller à la sécurité aux abords des écoles : arrêts devant les grilles des cours d’écoles, stationnement devant les entrées d’écoles, comportements suspects…
Celui-ci sera recruté avant la fin du mois de septembre.
Rappelons que précédemment il avait annoncé en conseil de classe l’installation « rapide » d’une caméra pour surveiller et verbaliser les contrevenants.
M. le Maire explique qu’il a demandé l’augmentation des patrouilles de police, de jour comme de nuit, car il existe 3 ou 4 zones où il y a des problèmes à Montlignon.
L’APEI évoque la difficulté pour aller à la rencontre des enseignants du fait de l’interdiction faite aux parents de rentrer dans les écoles.
L’APEI demande à connaitre ce qui est proposé aux parents pour pouvoir communiquer avec le corps enseignant ?
La Directrice de l’École Primaire rappelle que cette situation découle du plan Vigipirate.
En conséquence elle affirme donc que le seul moyen pour communiquer est d’utiliser le carnet de correspondance.
Il lui est rappelé que ce carnet n’existe pas en école maternelle…
La Directrice propose finalement d’inscrire le mail de l’école dans le cahier afin que les parents en prennent connaissance et l’utilisent au besoin.
Prenez-en connaissance et notez-le soigneusement.
Une personne aborde la question de la sécurité sur le parking de la rue des rosiers, incarnée par l’absence de visibilité en sortie de celui-ci vis-à-vis des piétons notamment mais aussi des cyclistes.
Le croisement des voitures entrée/sortie du parking laisse peu de place aux parents et à leurs enfants également.
Il est donc demandé à la mairie ce qu’elle peut apporter comme amélioration pour éviter tout accident.
M. le Maire répond qu’il ne peut rien faire.
D’après lui il est de la responsabilité des parents et des enfants de faire attention.
Il affirme toutefois qu’il a demandé à l’APEI d’informer les parents d’élèves sur les dangers de la circulation sur parking.
Cette affirmation est fausse, c’est la première fois que l’APEI entend cette demande.
L’APEI demande l’ouverture d’un accès direct à la cour des écoles depuis le parking.
Ceci éviterait de passer par le couloir de circulation des véhicules, d’autant plus qu’il existe déjà un abaissement de trottoir prévu à cet effet au bout de la cour avec zébra au sol (cela a donc été prévu à l’époque de la construction du parking !).
Le bateau et les zébras, prévus pour un accès direct à la cour, jamais réalisé.
M. le Maire s’oppose catégoriquement à cette hypothèse.
L’argument avancé est que sa responsabilité personnelle civile et pénale serait engagée en cas d’accident.
Il prend l’exemple d’un enfant sortant en courant vers le parking, qui serait renversé par une voiture : la responsabilité du maire serait engagée.
Il explique que ce n’est pas le cas aujourd’hui, ce serait la responsabilité des accompagnants.
La priorité n’est donc pas donnée à la sécurité des usagers, et en premier lieu à celle de nos enfants, mais à la tranquillité juridique de M. le Maire !
L’APEI suggère alors de sécuriser cet accès dans la cour par un portillon, mais M. le Maire rétorque qu’il est évident qu’il sera rapidement cassé par les enfants qui l’ouvriront à coups de pieds.
Donc il maintient son refus catégorique.
M. le Maire annonce ensuite que le bâtiment en ruine, qui sépare actuellement le parking de la rue des rosiers serait démoli prochainement.
D’après lui cette démolition donnera une meilleure visibilité aux conducteurs.
Pour autant aucune date n’est avancée pour la réalisation de ces travaux
Signalons que cette démolition est annoncée comme « prochaine » depuis au moins un an… Mais reportée, d’autres travaux dans la commune étant visiblement privilégiés.
Enfin rappelons que le sujet de la sécurité des usagers du parking, et en premier lieu celle des enfants, a systématiquement été remis aux ordres du jour des conseils de classe depuis 2 ans par l'APEI.
Une personne évoque son inquiétude après avoir constaté à plusieurs reprises que personne ne vérifiait l’identité de la personne venant chercher son enfant à sa place quand elle ne pouvait être à l’heure.
Personne n’aurait jamais demandé à celle-ci qui elle était, ni vérifié si elle était autorisée à emmener un enfant.
La Directrice de l’École Maternelle explique qu’il est difficile de contrôler tout le monde lors de la sortie, et tient à assurer de la plus grande vigilance dont font preuve les équipes scolaires.
Enfin elle indique que les réactions des enfants sont un excellent indice.
M. le Maire invite les parents présents à solliciter la mairie si besoin était, tout en soulignant que d’autres solutions que celles proposées ce soir ont été étudiées avant.
Il conclut la réunion en affirmant que les mesures présentées ce soir sont les plus adaptées au contexte actuel.
Fin de la réunion à 20:33.
Cordialement.
L’APEI
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